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"Happy Earth Day ?"

TRIBUNE : La “Earth Day” met tous les 22 avril la préservation de notre planète à l’honneur. Valérie Richard, Responsable RSE chez BETC nous partage sa vision de cette “Journée de la Terre”.

Il y a 51 ans, un sénateur américain du Wisconsin a eu la belle idée de créer la « Earth Day » aka « Journée de la Terre » pour célébrer notre planète et sensibiliser à sa protection. Quelques années plus tard, l’événement a été repris avec succès partout dans le monde. Une idée pour la planète qui est devenue planétaire en quelque sorte.

51 ans après, qu’en est-il de notre chère Terre ? 

On ne va pas se mentir, ce n’est pas brillant : ses ressources énergétiques s’épuisent, la biodiversité qui la compose (et dont nous faisons partie, ne l’oublions pas) est en danger, et son climat se dérègle de façon de plus en plus visible et inquiétante (et je vous fais grâce de la pandémie parce qu’on en a tous assez !). Donc nous, humains, organisons d’un côté une journée par an pour célébrer notre planète, et de l’autre côté, passons les 364 autres à contribuer à la mettre en danger, et à nous mettre en danger par la même occasion. 

Une journée inefficace ? 

Cela veut-il dire que ce type de manifestation est inefficace ? Non. Il y a encore quelques décennies, peu de gens étaient prêts à entendre ce discours et à s’engager pour « sauver la planète ». Nous étions encore dans une ère où les conséquences de nos actions n’étaient pas visibles et n'inquiétaient seulement que quelques scientifiques. Il y a 51 ans, pas d’internet, pas de réseaux sociaux et beaucoup moins de media pour alerter, relayer et amplifier le discours scientifique sur l’état de la planète. La Earth Day c’était un truc gentillet pour hippies écolos qu’une grande majorité regardait avec condescendance en se disant « Oh là là ils sont un peu farfelus ceux-là, on ne va pas retourner à l’âge de pierre hein ! » 

La Journée de la Terre 2021 est utile.  

Il faut partir du principe que toute action de sensibilisation autour de l’environnement a une utilité, que tout article, toute vidéo, tout message qui puisse alerter sur nos enjeux environnementaux a une portée. Mais il faut une condition pour que cette sensibilisation soit productive et se transforme en action concrète : elle doit montrer une vision positive de ce que pourrait être notre monde si nous agissions tous et mettre en avant les gens qui œuvrent à cette transformation.  

C’est Cyril Dion, le réalisateur de Demain, qui a eu cette idée. Je reprends ses mots, entendus dans l’émission Boomerang d’Augustin Trapenard sur France Inter du 8 avril dernier, à l’occasion de la Journée de la biodiversité (tiens encore une journée pour la planète) :  "Avant, je passais mon temps à expliquer à quel point les choses allaient mal, sans jamais proposer une histoire qui raconte un nouveau monde. Le succès de Demain c'est ça : on a montré ce qui arrive quand on invente un autre rapport au monde".  Et il ajoute : "Il faut travailler à la construction de nouveaux imaginaires, c'est primordial. Les humains sont des raconteurs d'histoires ! On doit montrer des récits de ce que pourrait être le monde si on l'habite différemment".  

Rendre efficace la sensibilisation aux enjeux sociétaux 

Voilà, c’est exactement ce dont on a besoin, là maintenant, pour rendre plus efficace la sensibilisation aux enjeux sociétaux : qu’on nous raconte les nouveaux récits, qu’on mette en avant les nouveaux héros qui œuvrent pour un monde en transition. Et nous, communicants, nous avons un rôle primordial à jouer dans la production de ces nouveaux récits, dans la création de ces nouveaux imaginaires, car qui, mieux que nous, sait donner envie et créer le désir ? Alors retroussons-nous les manches pour accompagner la transition écologique et sociétale aux côtés de nos clients et auprès des consommateurs à qui nous nous adressons, pour la rendre belle et désirable auprès de toutes et tous. Car cette transition a vraiment besoin de la communication pour avancer.  

 Happy Earth Day ! 

Valérie Richard, Responsable RSE - BETC.

 

 

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