Attention à ne pas confondre un regard et ce qu’il raconte.
Le cinéma, c’est cet art délicat de la nuance, de l’émotion retranscrite de la manière la plus pure. Au cinéma, sur la toile ou dans son siège, on vit une autre vie. Au cinéma, on apprend qu’un regard peut parler plus clairement qu’une voix. Et c’est la même chose en vrai, dans la rue, au café, chez soi.
Aux commentateurs faisant le parallèle entre ce film et le harcèlement de rue, essayez la nuance. Dans la drague, il y a la longue phase gênante du cassage de glace qui prend des regards, des gestes, des attitudes et qui demande du respect et du courage. Dans le harcèlement de rue, il peut y avoir les mêmes signes extérieurs, sans les valeurs de « respect », de « courage » et avec les notions d’« insistance » ou de « répétition ». Et là réside toute la nuance.
Dans ce film, il y a des regards, des gestes, des attitudes, du respect et du courage puis il y a un signe. Un feu vert rendu possible par la proximité installée au fil du temps par les grands films partagés ensemble. Tout ceci autorise alors la phase d’approche vers le siège d’à côté …
… et le début d’une autre grande histoire.
