Comment révéler la folie des Arts Décoratifs?
D’abord en scrutant ce qui est en boutique : aux Arts Décoratifs siègent des collections uniques au monde (près de 700 000 objets conservés et plus de 100 000 documents dont 60 000 catalogues de ventes aux enchères depuis 1744 !) témoignant de l’évolution passionnante de la société, offrant une plongée au cœur de la vie quotidienne du Moyen Âge à aujourd’hui.
Puis on regarde de l’autre côté de la vitrine : dans les yeux du public. Ce faisant, un tour de tête suffit à remarquer l’importance absolue de l’objet, qui est aujourd’hui partout, au cœur des envies. Et au-delà, il y a l’amour des passions, du geste et de l’histoire, il y a l’idée du raffinement à la Française, de la Mode, des Arts et du Design. C’est précisément ce que le Musée des Arts décoratifs conserve : les traces des aventures humaines unique en France, où créateurs et industriels ont conjugué leurs aspirations et leur propre folie de l’objet.
Ensuite on mélange le tout, on remue énergiquement, on observe, on retourne, on incline, on vise entre les lignes, on cherche du sens partout … et puis on laisse décanter, on regarde ce qui ressort et on revient, simplement, aux initiales. Nombres d’artistes héroïques ont usé du secret (REM, ABBA, PNL, ACDC ou UB40) et pour autant, il n’a rarement aussi bien fonctionné qu’ici : Musée des Arts Décoratifs, Mode Arts Design, ça fait MAD et MAD, c’est la folie, la folie de l’objet !
Ce nouveau nom et la nouvelle identité visuelle du MAD se déclineront donc pour l’ensemble des entités de l’institution et des lieux d’enseignements : Musée des Arts Décoratifs, Musée Nissim de Camondo, La bibliothèque, les ateliers du Carrousel et l’Ecole Camondo. Une campagne de communication soutiendra le nouvel accrochage prévu au second semestre 2018. Cette campagne tout en acronymes, tout en objets, en créateurs et en arts décoratifs est soufflée par la voix désamusée de Guillaume Gallienne !